Sélectionner une page

courreges
André Courrèges est un couturier français né le 9 mars 1923 à Pau (Pyrénées-Atlantiques). Ingénieur des travaux publics de formation, il travaille pendant dix ans chez Balenciaga, avant de créer sa propre maison de couture en 1961. Il a lancé sa collection « The Moon Girl » d’inspiration cosmique au second semestre 1964. Le style de cette collection sera intitulé « Space Age Fashion ». En 1965, sa collection révolutionne la haute-couture avec ses lignes géométriques, ses tons acidulés, en contribuant au succès de la minijupe (lancée par Mary Quant à Londres). Courrèges raccourcit les longueurs, joue sur les matériaux et les formes comme avec ses bottes et vêtements en PVC, excelle dans l’utilisation du blanc avec la fameuse petite robe blanche et abuse des couleurs contrastées. Ces vêtements sont construits, bâtis et témoignent de sa passion pour l’architecture. Il veut habiller la jeunesse et libérer la femme : pour cela, il supprime toutes les entraves qui composaient précédemment les toilettes féminines, corset, soutien-gorge… à la place il crée des combi-shorts, des tailleurs à larges poches, des pantalons et des pantacourts… Au départ, il jongle entre plusieurs lignes : tout d’abord le prêt-à-porter féminin sous le nom « Couture Future » ainsi que la haute couture avec « Prototype » et une ligne de sportswear nommé « Hyperbole ». Passionné par le sport, on lui demande en 1972 de créer les vêtements officiels des Jeux Olympiques de Munich. La même année la marque sort son premier parfum Empreinte dans un flacon doré/cuivré composé d’une sphère comme bouchon et d’un cylindre. En 1969, Courrèges invente la combinaison « seconde peau ». En 1995, il recrute Jean-Charles de Castelbajac pour dessiner sous son impulsion deux collections visionnaires. De 1997 à 2002, il engage Paul Deneve comme directeur général. 2002 est l’année du dernier défilé haute couture. Le travail d’André Courrèges est celui d’un visionnaire : il installe un univers radical, personnel et polymorphe. Jusqu’en janvier 2011, c’est sa femme Coqueline Courrèges qui était à la tête du studio, au siège de la maison Rue François-Ier à Paris. Le chiffre d’affaires est d’environ 20 millions d’euros. Alors que divers repreneurs ont sollicité les Courrèges, dont LVMH ou PPR, la maison est finalement cédée après presque un an de négociation à Jacques Bungert et Frédéric Torloting, coprésidents de l’agence de publicité Young & Rubicam, qui ne connaissent rien à la mode : « Nous ne connaissions pas ce milieu, mais la mode, comme le milieu d’où nous venons, est un territoire créatif ». Coqueline Courrèges affirme à propos de cette vente : « Nous leur léguons l’intransmissible : notre pensée, notre raisonnement, notre imagination ! ». 2011 marquant les 50 ans de la maison Courrèges, sont prévus pour relancer la marque, des rééditions de robes trapèzes, blousons en vinyle, minijupes, et sacs colorés; ainsi qu’une boutique en ligne, et une bouteille d’eau Évian. De plus, la marque dispose d’un stock d’invendus de 25000 pièces stockées dans l’usine de Pau.